mardi

Chocolate Years



Le paysage est raté et j'ai un mal de crâne interminable. Interminable comme ce mot, minable, qui s'imprime sur toutes les portes que j'ose franchir. Et après tout, je continue à vouloir dormir. Je me force à fermer les yeux pour y voir mieux. L'illusion d'un monde paisible, d'un rêve bleu, où je me plonge à nouveau dans la musique, d'une plage à une autre, d'un chant à un autre. Douces larmes aiguisées qui dérobent, à mon visage, un vague sourire. Et beaucoup de choses pour si peu, comme ce chat chocolat qui a encore frappé mon coeur. Les champs sont innondés. Et je me suicide au champagne dans le peu d'espace qui m'est reservé au fin fond de je ne sais quoi. Décadence.
Je me suis dit qu'écrire servirais à faire passer mon mal de tête. Mais l'écriture n'est pas une pillule analgésique et encore moins un remède au quotidien. Un cri qui ne signifie plus rien, des écrits qui n'attendent plus rien. Autant me suicider dans mes mots, autant finir dans un livre ou au fond d'un verre. Finir par discuter d'humanité, de vie, d'amour, de soleil et de grand large, pour conclure que cet idéal de merde est préférable à tout. Toute la théorie, la pratique, et la banalité pour ces imbéciles auxquels je souhaite une vie heureuse dans un au-delà immédiat.
Je ne vois pas d'autre solution que prendre la route et des images du monde, témoigner et finir par prendre la vie des autres au travers de quelques clichés. Capturer tous les hommes et les faire parler sur papier. Mais ça, c'est du caca de schtroumpf en boîte périmée. Tout ça c'est de la folie. C'est anéantir la réalité à coup de rêves et d'illusion. C'est détruire ce que le hommes ont toujours imaginé. C'est sombrer dans ce que nous avons crées. C'est ne plus exister. C'est faire de soi ce que nous sommes.

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