mercredi

We Never Change


J'aurais voulu faire mon meilleur poème, ici même, sur des airs de jazz. Créer de mes mains, l'oeuvre la plus folle, comme la plus belle. Un truc à consommer à même le bar des plaisirs, quelque chose qui se fume comme un havane, dans ce monde de distances. Ce monde où tout le monde part, en espérant revenir plus grand. Mais personne ne change réellement. Maintenant, tout est devenu dimanche et moi aussi j'ai le coeur grenadine. Laissant sur une planisphère celle que j'aime, je voudrais tant, être avec elle, ou plutôt j'essaye. Il me suffirait de quelques étoiles pour construire un pont, rien qu'un pont, entre nous deux. On se retrouvera heureux.
Puis bercé par la musique, je deviens Sade, tout m'échappe, et je n'ai plus envie d'écrire. Je veux juste partir, loin de tout ça.
Pourquoi pas, puisqu'il me semble que je n'ai jamais rien vu du monde, même après avoir dansé sous les étoiles, même après avoir parcouru la Terre, tout ça n'a été qu'une part de rêve, servie par les autres. Sous le soleil exactement, je passerais mes journées à dormir, mais pour cela, il faudra que mes nuits soient plaisirs. Je commencerais donc, par me promener sur les sommets, mieux toucher le ciel, sentir les nuages sur mon visage. Caché derrière un brin d'herbe fou, je te regarderais, pour que tu ne sois jamais loin de moi, et je finirais par t'écrire les mots les plus doux.


On se retrouvera heureux, je te le promets.

Je reviendrais lorsque j'aurais mis ma mélancolie de côté, aurevoir.

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