jeudi

Let's Go Crazy


Peut être avais-je envie. Simplement envie. Alors j'attends. J'attends simplement sous la pluie. Quel beau bruit, ce bruit d'averse qui se déverse dans la rue. D'ici, j'aurais tout vu. Du desert de l'Arizona aux imposantes forêts de Malaisie, rien qu'un bruit, celui de la pluie. Encore aujourd'hui et pour toujours. Et lorsque tout ceci se fini, je me remet à marcher. Marcher, pour contempler le soleil se coucher. Du Pacifique à l'Atlantique.
Bientôt 18 ans, et une vie bien remplie. Je me rapelle encore de mon premier grand voyage. New York. Je me rapelle de ces Brownies dégustés dans le hall du World Trade Center. Mais aussi d'une nuit passée à Brodway, à Harlem et à l'Empire State Bulding, d'où j'ai pu contempler la neige tomber. J'y ai aussi vu l'endroit où fut assassiné John Lennon, yesterday c'était. Je me souviens aussi de la Thailande, perché sur les éléphants, enlacé par un boa. Ou bien passer son temps à prier dans les temples, et à déguster des beignets à la banane sur un marché flottant. J'y ai sonné toutes les cloches du bonheur. Le safran des moines m'a appris à être aimable, sage et souriant. La Thailande c'était aussi la déchéance, les prostitués de Kho Samui. Mais tout ceci n'existait pas dans l'esprit d'un enfant. J'ai ensuite pris mon envol pour l'Ouest Américain, atterrissant dans la cité des Anges. Puis parcourant le désert et les mythiques routes Américaines, tel un cowboy. J'y ai déguster des pancakes, fait du rafting avec Chuk Norris, et contempler l'immensité de la Monument Valley. C'est aussi San Fransisco, les ex-hippies, le Golden Gate, Alactraz, Monterey, Las Vegas et tellement d'autres choses. Tellement de petites histoires, de petites anecdotes.
Vînt ensuite la Guadeloupe, et encore ici des paysages idylliques. Palmiers, plages, forêts et volcans. Je repense à Gisele, qui nous expliquait comment fonctionnait sa bananeraie, mais aussi aux chutes du Carbet et aux marchés créoles. Toujours sous le soleil, j'ai vu Malte. Malte et ses décors hispano. Malte et ses méduses. Médusé aussi par mon premier voyage sur la Terre magique, l'Afrique. Ou, plutôt le Sénégal. Jamais ailleurs je n'avait vu autant de noirs au sourires blancs. Cette fois-ci c'était Babobab, zébus, lac rose, pêcheurs, prêcheurs gourou, et danse. Ce continent qui tient dans la main de l'Occident, puise sa richesse dans son peuple et dans l'energie qu'il développe au travers des danses. Toujours en Afrique, j'ai traversé son Sud. Du parc Kruger à la pointe du Cap. Pays de cauchemards, de pauvreté, de violence, mais pays magique. Quel bonheur de voir ces petits Africains, innocents et plein de joie. Tabernacle, voilà le Canada. Doux canada, bercé par le bruit des Caribou et d'un accent plutôt sympathique. J'ai frissonné en écoutant des histoires étranges, dans des gîtes isolés du monde. Pour continuer dans mes périples, je dirais Marrakech. Ville paradoxale, et vivante. Ecoutez, le bruit du thé qui se verse dans mon verre. Goûtez, les sucreries et les miniardises.
Tant et tant d'autres pays, comme la Malaisie, Singapur, le Swaziland, et l'Europe. Blasé par les pays proches je suis. Prétentieux aussi. Mais ma vie ne se résume pas qu'à des voyages. C'est aussi un monde qui s'est figé autour de moi. Pleins d'acteurs, plein d'actrices. C'est 18 ans d'expériences hors du commun, 18 ans d'amour du prochain. C'est 18 printemps, 18 ans que je vois le soleil se lever, se coucher. Autant d'années à contempler les étoiles, à courir dans le vide, à rattraper le temps et à l'attendre. Je repense à mes amis, perdus, retrouvés ou bien oubliés. Combien de temps pour pleurer ? Combien pour aimer ? Et au final ? Probablement que des souvenirs, que je n'oublierais jamais. Que serais-je dans 20 ans ? Où serons nous tous ? J'ai bien peur que la réponse soit nul part. Qu'il est doux l'éphémère.
En tout cas, merci papa, merci maman.

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